Levée 5h50, je me prépare et direction le petit déjeuner afin de bien entamer ce début de deuxième journée.
Nous sommes tous installés dans le bus et partons au fort de Schoenenbourg pour faire la visite de la Ligne Maginot.

La Ligne Maginot (du nom du ministre de la guerre André Maginot) est une ligne de fortifications construite par la France le long de ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie de 1928 à 1940.
La plupart des galeries souterraines sont longues, hautes et larges, il y a des rails au sol pour que les chariots puissent circuler.
Les pièces (Garde-manger, ateliers, dortoirs, cuisines, etc, sont basses et étroites….

Nous voilà sorti de la ligne Maginot, rapide pique-nique au soleil sur le fort de Schoenenbourg et nous partons en direction du haut-Koenigsbourg.
 
 

Visite de Sélesta

Nous visitons ce château médiéval accompagnés par notre guide.
Edifié au 12e siècle, le château est pendant des siècles le témoin de conflits européens et de rivalités entre seigneurs, rois et empereurs.
Il voit se succéder d'illustres propriétaires, dont la dynastie des Habsbourg et l'empereur allemand Guillaume II.
Restaurée au début du 20e siècle, cette superbe sentinelle de pierre offre une vision remarquable de ce qu’était un château fort au 15e siècle.

Franchir la haute porte du château du Haut-Koenigsbourg, c’est plonger dans l’univers du Moyen Âge.
Tout y est :
tours, bastions, donjon, herse et pont-levis. On pénètre dans la courbasse avec les écuries et l’ensemble des bâtiments du château.
Le puits dans la cour est profond de 62 mètres  a été fortifié en 1569 afin de ne pas se trouver séparé du logis par une attaque d’artillerie.
On arrive ensuite à la chapelle avec sa tribune et une ouverture sur le côté. Dans la salle d’armes sont présentées les différentes hallebardes, épées, arbalètes et armures.
 
Avant de rejoindre Strasbourg nous faisons une halte à Sélestat, petite ville Alsacienne des plus pittoresques.
Nous décidons de nous asseoir à la terrasse d’un bar…

Nous rejoignons un restaurant typique sur la place de la cathédrale de Strasbourg pour notre diner. Retour à notre auberge de jeunesse pour la nuit.
 

 Depuis la gare de Rothaud nous devons marcher pour aller au camp du Struthof, premier et seul camp de concentration restant en France actuelle.
Le chemin est long, mais on admire la magnifique vue du haut de la montagne qui domine sur les villages et le soleil nous accompagne.
Arrivés en haut après 2h30 de marche nous mangeons pour aller ensuite faire la visite du camp.

Le camp a ouvert en Mai 1941. Sa devise était «l’extermination par le travail ».                                  
Dans les « blocks » ou « baraques » il y avait  200 à 400 prisonniers. Ils pouvaient travailler pour des  entreprises sans contreparties financières.
Slaves,  juifs (ils étaient désignés comme les responsables de tout.) tziganes homosexuels, témoins de Jehova étaient considérés comme des races inférieures, mais les plus mal traités étaient les NN (Nacht und Nebel= Nuit et brouillard), c’était les résistants. Ils étaient condamnés à une mort rapide et cruelle. Les lettres NN étaient marquées sur leurs tenues de bagnard.

Règles du camp :
- liberté de réfléchir sur le motif de sa présence
-déplacement interdit en marchant
-interdiction d’adresser la parole aux détenus classés NN

Les conditions inhumaines de travail et de détention, la malnutrition, les sévices des kapos et des SS ainsi que les nombreuses exécutions par balle ou pendaison ont provoqué la mort d'au moins 22 000 détenus.
 Lorsque qu’un détenu s’enfuyait et se faisait prendre, il était pendu dans le camp et les autres devaient rester le regarder pendant 24 heures.
 Si un déporté allait ou chutait dans le petit ravin entourant le camp appelé « ravin de la mort », il était  considéré comme fuyard et se faisait tirer dessus par les gardes en haut des miradors et tuer.

Les prisonniers hors norme allaient au camp de Schirmeck, ou ils restaient quelques mois et n'avaient pas le droit de parler de ce qui se passait là-bas lorsqu’ils revenaient à Struthof.

Struthof est aussi connu pour ses « expériences médicales» pseudo-scientifiques qui y furent pratiquées sur des détenus. À cet effet avait été aménagée une salle de dissection.

 Ils menèrent des expériences sur les déportés et le camp a été contaminé par le Tiphus.

La chambre à gaz a été créée en 1943 et a servie à l’exécution de nombreux juifs. Des expérimentations et tests (avec les gaz) ont été pratiqués sur les détenus dans la chambre à gaz.
 
 Nous voilà sorti du camp, nos visages sont tous tristes, pensifs en repensant aux atrocités qu’il y a eu ici.


Petit temps libre dans la ville de Strasbourg toujours aussi jolie en attendant le repas au même restaurant que la veille. Au menu la traditionnelle choucroute

Nous rejoignons l’auberge en tram puis nous finissons le trajet à pied pour notre dernière nuit et nous voilà déjà à faire nos valises !

Après 3 jours intenses, nos valises sont prêtes et nous partons dans le bus pour la dernière visite en Alsace, l’écomusée d’Ungersheim.

En 1971, une association décide de restaurer des maisons abandonnées, puis les démontes et les remontes  à partir de 1980 entre Mulhouse et Colmar sur une ancienne friche industrielle mise à la disposition par la commune d’Ungersheim.

En 1984, l’écomusée ouvre ses portes au public. Maintenant c’est un village vivant recrée de toutes pièces dans lequel des bénévoles costumés présentent les métiers traditionnels d’époque.
19 maisons sont reconstruites sur ce site. Les principaux types d’architecture alsacienne sont représentés et sélectionnés en fonction de leur représentativité par rapport à un terroir, à une époque, à un groupe social.
Des milliers d’objets recueillis constituent les aménagements intérieurs des bâtiments. (meubles, vêtements, etc)

En 1987, reconstruction de la maison forte à partir de fragments datant du XV ème siècle, recueillis à Mulhouse et provenant des remparts médiévaux de la ville.

1994, l’atelier du potier datant du XVIII me siècle voit le jour. Actuellement un salarié y travaille à temps plein.
 
Après une jolie ballade dans ce village, nous allons manger avant de repartir pour 6 heures de route.
L’ambiance dans le bus est différente au retour, personne ne dort, nous écoutons de la musique ou commentons notre séjour avec nos anecdotes…